Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/133

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prolongées jusqu’à minuit, des jeûnes, des veilles, la solitude, des contemplations mystiques, et surtout l’usage d’un instrument de musique encore inconnu alors, et dont je m’étais déjà servi dans des occasions semblables avec le plus heureux succès. Tout cela réussit à souhait ; et ce qui ne favorisa pas médiocrement l’illusion, je sentis mon imagination s’échauffer par le mouvement d’exaltation que j’étais parvenu à imprimer à celle de mes auditeurs. Arrive enfin l’heure attendue.

Je devine, dit le prince, qui va paraître actuellement sur la scène… Mais continuez seulement, continuez. —

Non, mon prince, la conjuration réussit à merveille. —