Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/158

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encore qui avait chargé les pistolets. —

Le Russe les avait chargés ; mais aussi ce fut sous nos yeux : et comment nous aurait-il trompés ? —

Comment ! l’observâtes-vous alors avec le même soin que vous l’auriez fait si cet homme vous eût été suspect auparavant ? Examinâtes-vous la balle avant qu’il l’introduisit dans le canon ? Ne pouvait-elle pas être de papier pétri ou de terre glaise peinte ? Vîtes-vous si le canon la reçut en effet, ou si seulement il la laissa tomber de côté, dans sa main ? Qui vous assure, en supposant même que les pistolets eussent réellement reçu leur charge, que d’autres n’ont point été substitués à ceux-là lorsqu’il passait dans le