Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/201

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contraint, dans des momens critiques et décisifs, de tenir à la première ancre qu’on lui jetait.

Peut-être était-il temps encore de le tirer de l’abîme, et que la main d’un ami y aurait réussi. Mais outre que je n’ai connu que long-temps après, et lorsqu’il n’était plus temps d’arrêter le mal, tous ces détails sur l’intérieur du Bucentaure, un événement imprévu m’avait forcé de quitter Venise. La tête de lord Seymour, froide et inaccessible à toute espèce d’illusion, eût été un excellent guide pour le prince, et l’aurait infailliblement soutenu ; mais cet Anglais nous avait abandonnés pour retourner dans sa patrie. Les personnes que je laissai auprès du prince