Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/116

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de notre conversation en allant à Chiozza ; il en fut de même pour le retour. Le prince raconta avec chaleur la scène de l’église ; on forma des plans, et on les rejeta tour à tour. Le temps s’écoula si rapidement, qu’avant que nous nous en fussions aperçus, Venise était déjà devant nous. Quelques passagers descendirent ; le Dominicain était de ce nombre. Le patron vint ensuite demander aux dames, dont nous n’étions séparés, comme nous le sûmes alors, que par une mince cloison, où elles désiraient d’aborder.

— A l’île de Murano, répondit l’une d’entre elles, en indiquant le lieu de leur demeure.

— L’île de Murano ! s’écria le prince ; et un pressentiment secret saisit et pénétra