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son âme.
Je me préparais à lui répondre, lorsque Biondello entrant dans la chambre avec précipitation :
— Savez-vous avec qui nous sommes ? dit-il. Le prince tressaillit.
— Elle est ici ?
— Elle-même, répondit-il ; je viens de voir l’homme qui l’accompagne.
Le prince sortit. La chambre était trop étroite pour le contenir ; le monde entier l’aurait été dans ce moment. Mille sentiments divers vinrent tout à coup l’assaillir ; ses genoux tremblaient ; la rougeur et la pâleur se succédaient subitement sur son visage. Je tremblais d’attente, de crainte, d’impatience, presqu’autant que lui. C’est un état que je n’essaierai pas de vous décrire. On aborde à Murano. Le