Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/157

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gagna en entier la confiance de son maître ; il intercepta les lettres, et ils furent au fait de tout ce qu’ils voulurent savoir.

Cependant le caractère indécis du prince, son respect involontaire pour la religion dans laquelle on l’avait élevé, sa conscience timorée, sa faiblesse même présentaient des obstacles qu’il fallait vaincre. Par le moyen de Biondello, on lui fit faire ce cours de lectures philosophiques et métaphysiques qui commencèrent à égarer son esprit et sa raison. Ce plan était bien calculé : avant que de bâtir un nouvel édifice, il fallait détruire l’ancien, laisser la place absolument vide ; et ce fut l’affaire de quelques mois de lectures, de flatteries, et d’association