Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/168

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cédai au désir de vous préparer à voir sa fille, et de démasquer en même temps un imposteur qui abusait de votre crédulité.

— Mais pourquoi donc vous en tenir là ? dit vivement le prince ; pourquoi ne vous ai-je pas revu ?

— Par une défiance mutuelle, lui répondit le traître ; vous me crûtes de moitié avec l’imposteur Sicilien ; et moi, prince, je vous avouerai que je vous trouvai trop beau, trop aimable, trop séduisant pour vous montrer à ma pupille ; j’ajournai mon projet, de vous remettre la fille de votre ami, jusqu’au moment où je pourrais, sans danger pour elle, la mener à votre cour, et la placer sous la protection de votre épouse.

— Je