Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/76

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Elle se leva ; et ce fut alors que je revins à moi-même. Le bruit que je fis en me rangeant précipitamment de côté, me fit apercevoir d’elle. Le voisinage d’un inconnu pouvait la surprendre ; ma hardiesse pouvait l’offenser : aucun de ces deux sentiments ne s’annonçait dans le regard qu’elle laissa tomber sur moi. Je n’y vis qu’une expression de paix profonde et de bonheur ; l’agréable sourire de la bonté embellissait ses joues ; elle venait du ciel, et j’étais l’heureux mortel qui s’offrait le premier à sa bienveillance. Les dernières paroles de sa prière étaient sur ses lèvres ; elle n’avait point encore touché la terre.

Il se fit alors un mouvement dans un autre coin de la chapelle.