Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/77

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C’était une dame d’un certain âge, qui derrière moi se relevait d’un prie-dieu. Je ne l’avais pas aperçue jusqu’à ce moment ; elle n’était qu’à quelques pas de moi, et pouvait avoir remarqué tous mes mouvements. Cette idée me troubla ; je baissai les yeux en terre, et pendant ce moment on passa rapidement auprès de moi.

Je fis ici quelques observations au prince pour le rassurer sur la crainte que cette dernière circonstance semblait lui donner.

Il est étrange, continua-t-il après quelques instants de silence, que l’on puisse vivre entièrement dans un objet qui un moment auparavant n’existait pas pour nous, et dont nous n’aurions jamais senti l’absence. Comment un seul instant peut-il donc