Page:Schwob - Mœurs des diurnales, 1903.djvu/206

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me dégoûte. Je voudrais qu’on la sabrât, et nos constitutions aussi, ces causes journalières de déboires. — Je suis radical, mais non démocratique. — La démocratie est la souveraineté de l’ignoble. — On peut m’en croire, moi qui l’ai aimée et dont l’amour a été tué par le dégoût.

(j. barbey d’aurevilly. Premier memorandum, 25 septembre 1836.)

(Oh là là ! Ousqu’est mon fusil ?)


Le journalisme a toujours eu le même genre d’ennemis, même quand il n’en était point arrivé au degré de perfection où le progrès de la pensée moderne l’a porté, même quand il n’existait pas encore pour ainsi dire ! On s’en prenait alors à l’opinion publique, dont le journal n’est que l’expression.

Lisez ceci :


Il y a à parier que toute idée publique, toute convention reçue, est une sottise ; car elle a convenu au plus grand nombre.

chamfort.

(Dieu que les gens d’esprit sont bêtes, comme dit l’autre. — Qu’est-ce que le bon sens, le gros bon sens tout rond du peuple ? Que sont notre maître, et les jurys, et le public des théâtres ? Autant de sots ? Allons donc !)