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rivista delle riviste 437

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The Nature. (June 15. 1911). — « La vie et la conscience > (Jette Revue résume brièvement dans une note le contenu d’une cou férence faite sur ce sujet par le professeur Henri Bergson à l’Université de Birmingham, le 20 niai dernier. 1/illustre phi losophe a pris pour point de départ l’ antagonisme universelle ment constaté entre la matière, qui est essentiellement automatique et régie par la nécessité, et la conscience qui est caractérisée par la faculté du choix et de la création. La eonseier.ee, dit-il, est entrée dans la matière pour la pousser vers 1* organi sation, mais en se liant à la matière, la conscience a perdu une grande partie de sa liberté originaire et est tombée sous la de pendance de l’ automatisme, subissant de plus en plus sa cou trainte et sa domination. Le professeur Bergson compare l’expan sion de la conscience à travers la matière ait courant d’un fluide qui se répand à travers des galeries. En creusant des galeries dans cette roche dure, la conscience se heurte à chaque pus a des obstacles. Aussi est-elle obligée de renouveler ses efforts sans cesse. C’est au cours de ce tortueux chemin que s’est ef fectuée la création de l’homme. Seulement chez l’homme les chaînes qui rattachaient la conscience à la matière se sont rompues. Ici, prétend l’auteur, à chaque habitude contractée, on peut opposer une autre habitude et à chaque automatisme un auto matisme différent. La conscience reconquiert ainsi sa liberté en opposant une nécessité à une autre, et elle a abouti à un degré de liberté tel qu’elle pourrait peut-être persister même au-delà cette vie terrestre. 1/ Anthropologie. (Mars-Avril 1911).— M. Boule et IL Anton y, «Les restes humains de la Ohapelle-aux-Saint s ». Les études faites par les auteurs sur le crâne humain fossile provenant de la Chapelle-aux-Saints présentent un intérêt particulier. Les caractéristiques de cet exemplaire sont des plus remarquables: elles montrent avec évidence qu’il appartient au type simiesque et occupe une position intermédiaire entre l’homme et les anthro poïdes. Les auteurs concluent que l’encéphale de cet exemplaire est déjà un encéphale humain, par V abondance de sa matière cérébrale, mais il manque encore à cette matière I’ organisât ion supérieure, propre à l’ homme actuel. L. V.