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ROBERT-LE-DIABLE
PREMIER CHEVALIER, à droite, regardant Robert.
Quels nombreux écuyers ! quelles armes brillantes !
DEUXIÈME CHEVALIER.
Quel est cet étranger, ce seigneur opulent,
Dont les tentes élégantes
S’élèvent près de notre camp ?
Qui l’amène en Sicile ?
PREMIER CHEVALIER.
Qui l’amène en Sicile ? Il y vient, j’imagine,
Pour assister comme nous aux tournois
Que donne le duc de Messine.
ROBERT, le verre à la main, s’adressant aux chevaliers.
Illustres chevaliers, c’est à vous que je bois !
LE CHŒUR.
Au seul plaisir fidèles,
Consacrons-lui nos jours.
Le vin, le jeu, les belles,
Voilà nos seuls amours.

Scène II.

Les précédens ; un écuyer de Robert, puis RAIMBAUT.
L’ÉCUYER, s’adressant à Robert.
J’amène devant vous un joyeux pélerin
Qui, si vous le voulez, pourrait par un refrain,
Égayer le repas de votre seigneurie.
Il arrive de France et de la Normandie.
ROBERT, vivement.
Quoi ! de la Normandie ?