Page:Scribe - Théâtre, 14.djvu/263

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
Et Robert est resté dans la forêt profonde ;
Robert, égaré par lui,
Cherche en vain un rival que mon pouvoir seconde.

(Les écuyers du prince de Grenade, pendant que la princesse lui remet ses armes.)

LE CHŒUR.
Sonnez, clairons, honorez la bannière
Du guerrier qui guide nos pas.
Sonnez, clairons ; dans la carrière
Mars et l’amour arment son bras.
ALICE, à part, cherchant dans la foule.
Mon jeune maître ne vient pas.
Quand s’ouvre la lice guerrière,
Qui peut donc retenir ses pas ?
BERTRAM, à part.
Robert, Robert ne viendra pas.
LE CHŒUR.
Le clairon sonne, et l’honneur vous réclame,
Nobles guerriers, armez vos bras :
C’est pour la gloire et pour sa dame
Qu’un chevalier vole aux combats.
ALICE, cherchant Robert des yeux, s’adresse à Raimbaut.
Ah ! quelle douleur est la mienne !
RAIMBAUT.
Rien n’est encor désespéré ;
Mais aux rochers de Sainte-Irène
Souviens-toi que, pour nous l’autel est préparé.
ISABELLE, à part.
Parmi cette jeunesse et brillante et guerrière,