Page:Scribe - Théâtre, 14.djvu/272

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Dit : Tu seras un jour unie
Au plus fidèle des amants.
Hélas ! j’attends !
Ô patronne des demoiselles,
Patronne des amans fidèles,
Notre-Dame de bons secours,
Daignez protéger mes amours,

(À la fin de ce couplet, la ritournelle de la scène précédente reprend ; Alice regarde avec effroi du côté de la caverne.)

Mais le soleil soudain s’est obscurci,
D’où vient ce bruit dont mon âme est glacée ?
De quelque orage, hélas ! serais-je menacée ?

(La ritournelle gaie reprend.)

Non, non ; ce n’est rien, Dieu merci !
DEUXIEME COUPLET.
Raimbaut disait : Gentille amie,
Crois à mes feux, ils sont constans !
En ce jour peut-être il oublie
Près d’une autre ses doux sermens ;
Et moi, j’attends !
Ô patronne des demoiselles,
Patrone des amans fidèles,
Notre-Dame de bon secours,
Daignez protéger mes amours !

(La ritournelle de l’air de Bertram reprend avec plus de force que la première fois.)

Ô ciel le bruit redouble ;
D’effroi mon cœur se trouble ;
La terre tremble sous mes pas !
Fuyons !