Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/59

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Seigneur pour délivrer les Apôtres. Il voulut qu’ils fussent libres, ils l’ont été ; il a voulu que les gardes dormissent d’un profond sommeil, et ils ont si bien dormi qu’ils n’ont rien entendu.

L’Ange, ayant donc brisé les chaînes des Apôtres, marcha droit devant eux ; les grilles et les portes s’ouvrirent d’elles-mêmes et les Apôtres se trouvèrent libres dans la rue. L’Ange leur dit :

« Allez, montez au Temple, annoncez au peuple les paroles de vie. »

Jeanne. Quelles paroles ? Comment des paroles peuvent-elles faire vivre ?

Grand’mère. Les paroles ne peuvent pas donner la vie au corps, mais elles font vivre l’âme, c’est-à-dire qu’elles nourrissent l’âme de vérités saintes et de bons sentiments qui la mènent à la vie éternelle.

Les Apôtres, écoutant les paroles de l’Ange, entrèrent de grand matin dans le Temple, et ils y enseignaient.

Marie-Thérèse. Comment ? ils enseignaient dans le Temple ? Mais c’était très-dangereux pour eux !

Grand’mère. Chère enfant, les Apôtres ne redoutaient plus aucun danger, depuis qu’ils avaient reçu le Saint-Esprit. Ils se tinrent courageusement comme d’habitude dans le portique ou le vestibule du Temple.

Pendant ce temps, Anne, Prince des prêtres et quelques-uns du conseil s’étant assemblés, ils convoquèrent tout le conseil et les anciens ; et ils envoyèrent à la prison pour qu’on amenât les Apôtres.

Les gardes étant venus, ils entrèrent dans la prison et,