Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/76

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bonne foi ne pouvaient pas s’y tromper ; les miracles des magiciens n’amenaient aucun bien et n’avaient aucun caractère de sainteté ; les magiciens liés aux démons, étaient des gens intéressés, avides, égoïstes, inhumains, ivrognes, etc., tandis que les Chrétiens menaient une vie très-innocente ; ils étaient pleins de charité, d’abnégation, et vivaient dans l’amour de Dieu et de tous les hommes.

Pourtant ce Simon le magicien séduisait beaucoup de monde à Samarie et se faisait passer pour un homme juste et annonçant la parole de Dieu. Tous l’écoutaient, depuis les pauvres jusqu’aux riches. Les faux prodiges qu’il faisait les séduisaient et faisaient croire à ses paroles.

Mais ayant entendu Philippe, ils reconnurent bientôt la différence de sa conduite et de ses enseignements avec ceux de Simon, et ils voulurent être baptisés, hommes et femmes, au nom de Jésus-Christ.

Alors Simon, lui aussi, entrevit la vérité ; ayant demandé à être baptisé, il suivait Philippe et ne le quittait plus ; voyant les grands miracles qu’il faisait, il s’étonnait et admirait.

Camille. C’est singulier, Grand’mère, qu’un homme qui s’était donné au démon et à la magie se soit converti.

Grand’mère. Aussi sa conversion n’était-elle ni bien solide, ni très-sincère, comme tu vas le voir tout à l’heure ; il croyait plus avantageux pour lui de suivre Philippe, espérant qu’il lui en reviendrait de grands biens, mais saint Pierre découvrit le fond de sa pensée et la noirceur de son âme.

Les apôtres qui étaient à Jérusalem, ayant appris les nombreuses conversions que faisait saint Philippe à Samarie, décidèrent que saint Pierre et saint Jean iraient le rejoindre.