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SCÈNE IX.

LE DUC D’YORK.

— Je vous remercie, gentil oncle. Oh ! milord, — vous disiez que les mauvaises herbes croissent vite : — voyez, le prince mon frère m’a dépassé de beaucoup.

RICHARD.

— C’est vrai, milord.

LE DUC D’YORK.

Il est donc mauvais ?

RICHARD.

— Oh ! mon bon cousin, je ne dois pas dire ça.

LE DUC D’YORK.

— Il a donc moins que moi sujet de vous en vouloir.

RICHARD.

— Il peut me commander, lui, comme mon souverain : — tandis que vous, vous n’avez sur moi que le pouvoir d’un parent.

LE DUC D’YORK.

— Je vous en prie, oncle, gratifiez-moi de ce poignard.

RICHARD.

— De mon poignard, petit cousin ? avec plaisir.

LE PRINCE.

— Mendier ainsi, frère !

LE DUC D’YORK.

— Bah ! de mon bon oncle ! Une chose qu’il me donnera, j’en suis sûr, — et sans regret, car ce n’est qu’un joujou.

RICHARD.

— Je veux faire à mon cousin un cadeau plus considérable.

LE DUC D’YORK.

— Un cadeau plus considérable ? Oh ! l’épée par-dessus le marché !