Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 3.djvu/450

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
446
MACBETH, LE ROI JEAN ET RICHARD III.

avantage, a l’immense inconvénient de scinder arbitrairement l’action. Quant aux indications de lieux, faites par les éditeurs modernes, nous les avons acceptées lorsqu’elles étaient d’accord soit avec les paroles même des personnages, soit avec la tradition historique, soit avec la vraisemblance ; mais nous les avons mises entre parenthèses, pour montrer qu’elles ne font pas partie du texte original.

(2) Graymalkin est un chat ; Paddock, un crapaud.

(3) Cette désignation : un camp près de Fores, a été imaginée par les commentateurs, qui se sont autorisés de cette question adressée par Banquo à Macbeth dans la scène suivante : À quelle distance sommes-nous de Fores ? Fores est une petite ville située au nord de l’Écosse, au bord de l’Océan, en avant de la rivière Findhorn. L’armée de Duncan s’était établie au sud de la ville, de façon à arrêter la marche des rebelles sur les résidences royales du Nord.

(4) Ce sont les noms de peuplades irlandaises. Les kernes étaient des fantassins équipés à la légère, portant une cotte de mailles et ayant pour toute arme une hache particulière. Les gallowglasses étaient des troupes de réserve armées pesamment.

(5) L’Île de St-Colomban (en écossais, St-Colmes’inch), est située sur la côte de Fife, au-dessus du golfe d’Édimbourg.

(6) Une superstition populaire désigne la bruyère de Harmuir, sur la limite des comtés d’Elgin et de Nairn, comme le lieu où les sorcières ont apparu à Macbeth. Cette plaine est traversée par la grande route qui mène de Fores à Nairn. Il serait difficile de trouver dans toute l’Écosse un endroit plus désolé. Pas d’arbre, pas d’arbrisseau, pour reposer le regard ; çà et là quelques marécages ; rien qu’une végétation aride, des ajoncs, des genêts, des bruyères. Des dunes de sable et la ligne bleue de la mer, au delà de laquelle on aperçoit les montagnes de Ross et de Caithness, la bornent au nord ; à l’ouest, on distingue, au-dessus de quelques arbres, les ruines d’un château ; au sud, une forêt de sapins. Certes, la nature ne pouvait indiquer à Shakespeare une mise en scène plus sinistre.

(7) Glamis-castle, à cinq milles de Forfar, est un des quatre ou cinq endroits où les chroniques écossaises placent le meurtre de Duncan.