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SCÈNE III.
Êtes-vous quelque chose — qu’un homme puisse questionner ? On dirait que vous me comprenez, — à voir chacune de vous placer son doigt noueux — sur ses lèvres de parchemin… Vous devez être femmes, — et pourtant vos barbes m’empêchent de croire — que vous l’êtes.
MACBETH.

Parlez, si vous pouvez… Qui êtes-vous ?

PREMIÈRE SORCIÈRE.

— Salut, Macbeth ! salut à toi, thane de Glamis (7) !

DEUXIÈME SORCIÈRE.

— Salut, Macbeth ! salut à toi, thane de Cawdor (8) !

TROISIÈME SORCIÈRE.

— Salut, Macbeth qui plus tard seras roi !

BANQUO.

— Mon bon seigneur, pourquoi tressaillez-vous, et semblez-vous craindre — des choses qui sonnent si bien ?

Aux sorcières.

Au nom de la vérité, — êtes-vous fantastiques, ou êtes-vous vraiment — ce qu’extérieurement vous paraissez ? Vous saluez — mon noble compagnon de ses titres présents et de la haute prédiction — d’une noble fortune et d’un avenir royal, — si bien qu’il en semble ravi. À moi vous ne parlez pas. — Si vous pouvez voir dans les germes du temps, — et dire quelle graine grandira et quelle ne grandira pas, — parlez-moi donc, à moi qui ne mendie et ne redoute — ni vos faveurs ni votre haine.

PREMIÈRE SORCIÈRE.

Salut !

DEUXIÈME SORCIÈRE.

Salut !

TROISIÈME SORCIÈRE.

Salut !