Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 3.djvu/88

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chaque jour — la feuille pour les lire. Allons vers le roi.
À Banquo.

— Pensez à ce qui est arrivé ; et, dans quelque temps, — après un intérim de réflexions, nous nous parlerons — l’un à l’autre à cœur ouvert.

BANQUO.

Très-volontiers.

MACBETH.

— Jusque-là, assez !… Allons, amis !

Ils sortent.

SCÈNE IV.
[Fores. Une chambre dans le palais. Fanfare (9).]
Entrent Duncan, Malcolm, Donalbain, Lenox et leur suite.
DUNCAN.

— A-t-on exécuté Cawdor ? Est-ce que — ceux de la commission ne sont pas encore de retour ?

MALCOLM.

Mon suzerain, — ils ne sont pas encore revenus, mais j’ai parlé — à quelqu’un qui l’a vu mourir. D’après son rapport, — Cawdor a très-franchement avoué sa trahison, — imploré le pardon de votre altesse et montré — un profond repentir ; rien dans sa vie — ne l’honore plus que la façon dont il l’a quittée : il est mort — en homme qui s’était étudié à mourir, — jetant son bien le plus précieux — comme un futile colifichet.

DUNCAN.

Il n’y a pas d’art — pour découvrir sur le visage les dispositions de l’âme : — c’était un gentilhomme sur qui