Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 3.djvu/95

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LADY MACBETH.

Tous nos services, — fussent-ils en tout point doublés et quadruplés, — seraient une pauvre et solitaire offrande, opposés — à cette masse profonde d’honneurs dont — votre majesté accable notre maison. Vos bienfaits passés, — et les dignités récentes que vous y avez ajoutées, — font de nous des ermites voués à prier pour vous.

DUNCAN.

Où est le thane de Cawdor ? — Nous courions après lui, dans l’intention — d’être son maréchal des logis, mais il est bon cavalier, — et son grand amour, aussi excitant que l’éperon, l’a amené — avant nous chez lui. Belle et noble hôtesse, — nous sommes votre hôte cette nuit.

LADY MACBETH.

Vos serviteurs — tiennent leur existence même et tout ce qui est à eux pour un dépôt — dont ils doivent compte à votre altesse, — afin de lui rendre toujours ce qui lui est dû.

DUNCAN.

Donnez-moi votre main ; — conduisez-moi à mon hôte : nous l’aimons grandement, — et nous lui continuerons nos faveurs. — Hôtesse, avec votre permission !

Ils sortent.

SCÈNE VII.
[Une chambre dans le château.]
Hautbois et torches. Un écuyer tranchant et des valets, faisant le service et portant des plats, entrent et traversent le théâtre. Puis entre Macbeth.
MACBETH.

— Si, une fois fait, c’était fini, il serait bon — que ce fût vite fait. Si l’assassinat — pouvait entraver les consé-