Page:Siefert - Les Stoïques, 1870.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
50
LES STOÏQUES.


Seigneur, le ciel est noir & le sépulcre avide…
Et moi qui, si souvent dans l’ardeur de ma foi,
Tentai de consoler des pères comme moi ! »

II



— Pour ce petit enfant tant d’espoirs & d’alarmes !
Ô père, regardez au-dessus du berceau :
Voyez la mort qui vient, ange aux divines armes,
Et qui dans un baiser le marque de son sceau.

Pour ce petit enfant tant de deuil & de larmes !
Ô père, regardez par delà le tombeau,
Voyez l’avenir prendre au passé tous ses charmes,
L’éternité joyeuse en un ciel toujours beau.

Pour ce petit enfant n’enviez plus ce monde
Qui souille quelquefois & sans cesse meurtrit :
Dieu l’a guéri de vivre avant qu’il en souffrît.