Page:Siefert - Les Stoïques, 1870.djvu/86

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L’aigle a soif de voler, l’homme a soif de souffrir.
Joséphin Soulary.


Jadis enfant joyeuse & folle,
Toujours extrême en mes désirs,
Combien de fois une parole
Me prit à mes jeunes plaisirs !

Le seul mot deviné de gloire
Me causait des enivrements : —
Je rappelais à ma mémoire
L’exemple des grands dévoûments ;

J’enviais jusqu’à la souffrance
Qui, trempant l’âme à sa valeur,
Force même l’indifférence
D’honorer en nous le malheur ;