Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/549

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perça des puits dont les plus profonds avaient jusqu’à environ quatre cents pieds ; de distance en distance on pratiquait un puits ; les puits communiquaient entre eux par en bas et amenaient l’eau. L’eau descendit jusqu’à ce qu’elle vint s’arrêter au front de la montagne Chang532-1, à l’est, (le canal) allait jusqu’à la chaîne de hauteurs et occupait un espace d’une dizaine de li. C’est là la première fois qu’on créa un canal avec puits. Pendant qu’on perçait le canal, on trouva un os de dragon ; c’est pourquoi le canal s’appela « canal de la tête du dragon ». Une dizaine d’années après qu’il eut été achevé, le canal était bien ouvert, mais on n’en avait tiré encore aucun profit pour la fertilisation des terres.

C’était plus de vingt ans après que le Ho avait rompu sa digue à Hou-tse532-2 ; comme la moisson n’avait pas poussé pendant plusieurs années, et comme cette calamité s’était surtout fait sentir dans les pays de Leang et de Tch’ou532-3, le Fils du Ciel alla donc célébrer les sacrifices fong et chan532-4 (110 av. J.-C.) et fit une tournée dans laquelle il sacrifia aux montagnes et aux cours d’eau. L’année suivante (109 av. J.-C), il y eut une sécheresse qui dessécha le (tertre du sacrifice) fong532-5 et il y eut peu de pluie. Le Fils du Ciel chargea donc Ki Jen et Kouo Tch'ang de recruter plusieurs myriades de travailleurs et de boucher la brèche de Hou-tse, Puis le Fils du Ciel, après avoir été célébrer un sacrifice à Wan-li-cha532-6, s'en revint

532-1. Cette phrase est obscure, au témoignage même de l’éditeur de Che ki luen wen.

532-2. Cf. p. 525, n. 4.

532-3. C’est-à-dire les provinces actuelles de Ho-nan, de Ngan-hoei et de Kiang-sou que dévastait alors le Hoang-ho sorti de son ancien lit.

532-4. Cf. p. 501.

532-5. Cf. p. 509, n. 2.

532-6. Cf. p. 506, n. 3.