Page:Sima qian chavannes memoires historiques v6.djvu/102

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possibilité de l’inculper, aussi l’affaire en resta-t-elle là 52-27. À partir de ce moment, les Lu craignirent le marquis de Tchou-hiu ; et même les plus grands (dignitaires) serviteurs (des Lieou) lui accordaient leur confiance 52-28. L’autorité des Lieou s’en trouva accrue.

L’année suivante (180), l’impératrice Kao mourut. Lu Lou, roi de Tchao, était général en chef ; Tch’an, roi de Lu 52-29, était conseiller d’État ; tous deux demeuraient dans Tch’ang-ngan. Ayant rassemblé des troupes pour effrayer les grands dignitaires, ils voulaient susciter des troubles. Le marquis de Tchou-hiu, (Tchang), grâce à sa femme qui était une fille de Lu Lou, apprit leur projet. Il envoya un émissaire qui partit secrètement prévenir son frère aîné, le roi de Ts’i, et l’inciter à lancer ses troupes vers (la capitale à) l’Ouest, pendant que lui, le marquis de Tchou-hiu, ainsi que (son frère) le marquis de Tong-meou, le seconderaient de l’intérieur (du palais) ; on exterminerait tous les Lu, après quoi on nommerait empereur le roi de Ts’i.

Quand le roi de Ts’i fut averti de ce plan, il prit secrètement ses dispositions de campagne avec son oncle maternel Se Kiun, le lang-tchong-ling Tchou Ou, et le tchong-wei Wei Po 52-30.


52-27. Dans cette phrase est une particule grammaticale qui a le même sens que . L’expression double ou est fréquente dans le Che ki. Le Fong-sou tong-i, ch. 9, p. 69, qui reproduit cet épisode en termes semblables à ceux du Che ki, écrit simplement : .

52-28. II n’est pas possible d’adopter toujours la même traduction pour les termes , , , ; tous ces termes désignent, à cette époque, les compagnons de Lieou Pang dont les plus importants reçurent des fiefs et font l’objet de biographies dans les che-kia. Les uns furent conseillers auprès des rois apanagés ; d’autres furent ministres ou fonctionnaires à la cour. Dans le Louen-yu, XI, 22, un ta tch’en est défini comme « quelqu’un qui a servi son prince selon le Tao . Cette définition vaut pour les Han dans la mesure où le Tao peut désigner la fidélité au Fils du Ciel.

52-29. Lu Toh’an est nommé tantôt roi de Lu, tantôt roi de Leang : voir à ce sujet, oh. 51, ci-dessus, p. 81-82 et n. 36.

52-30. Se Kiun , Tchou Ou , Wei Po  : ces personnages ne