Page:Sima qian chavannes memoires historiques v6.djvu/109

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expliqua celui-ci, « mais je n’avais pas d’appui ; c’est pourquoi j’ai fait pour vous ce balayage, dans l’espoir que vous voudriez bien m’introduire. » Là dessus, le client présenta (Wei) Po à Ts’ao Ts’an, et c’est ainsi qu’il devint un des clients de ce dernier. Entré au service de (Ts’ao) Ts’an, il prit part aux délibérations; Ts’ao Ts’an, appréciant sa sagesse, parla de lui au roi Tao-hoei de Ts’i. Celui-ci le convoqua et le nomma nei-che 52-49. Au début, sous le règne du roi Tao-hoei, il put se faire attribuer un traitement de 2000 che 52-50. Quand le roi Tao-hoei fut mort et que le roi Ngai lui eut succédé, les pouvoirs de Wei Po furent plus considérables que ceux du conseiller 52-51.

Lorsque le roi de Ts’i eut démobilisé ses soldats et qu’il fut rentré dans son domaine, le roi de Tai vint (à la capitale) et monta sur le trône impérial : ce fut l’empereur Hiao-wen.

L’empereur Hiao-wen, en la première année de son règne (179), rendit à Ts’i toutes les commanderies qui lui avaient été enlevées du temps de l’impératrice Kao : celles de Tch’eng- yang, de Lang-ya et de Tsi-nan ; en même temps, il muta le roi de Lang-ya pour qu’il régnât à Yen ; il augmenta de 2000 foyers chacun des apanages des marquis de Tchou-hiu et de Tong-meou.

Cette même année, le roi Ngai de Ts’i mourut ; l’héritier présomptif, Tsë 52-52, lui succéda : ce fut le roi Wen.


52-49. Le nei-che était, chez les rois et les seigneurs apanages, un personnage considérable, du moins au début de la dynastie, une sorte de ministre de l’intérieur qui administrait la population. Son importance diminua toutefois à partir de 145, quand l’empereur King interdit aux rois et aux seigneurs de gouverner eux-mêmes directement leurs domaines (voir Han chou, ch. 19, a, 26b).

52-50. Sur l’échelon des traitements des fonctionnaires sous les Han, voir la note de Chavannes à l’Appendice I du t. II, pp. 526-527. Les traitements de 2000 che représentaient la deuxième catégorie d’appointements.

52-51. Nous suivons ici la leçon du Han chou où le caractère Ts’i est placé non avant , mais avant .

52-52. Le nom de ce personnage est écrit ici Ts’ë , mais le Cinquième Tableau chronologique (t. III, p. 112) et le Han chou écrivent Tsë .