Page:Sima qian chavannes memoires historiques v6.djvu/113

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des trois royaumes et dégagèrent la ville assiégée. Tout était terminé, quand ils apprirent que (le roi de) Ts’i avait commencé par négocier avec les trois royaumes ; ils voulurent remettre leurs troupes en action contre Ts’i. Mais le roi Hiao de Ts’i, pris de panique, se tua en buvant du poison. Lorsque l’empereur Kong apprit cette nouvelle, il considéra que le roi de Ts’i avait eu d’abord de bonnes intentions, que c’était sous la contrainte qu’il avait négocié avec les rebelles et qu’il n’y avait pas faute de sa part. Il établit alors l’héritier présomptif du roi Hiao, Cheou, sur le trône royal de Ts’i : ce fut le roi I, qui continua la lignée des rois de Ts’i 52-67.

Quant aux rois de Kiao-si, de Kiao-tong, de Tsi-nan, de Tse-tch’oan, ils furent tous exterminés et leurs territoires furent intégrés à l’empire. Le roi de Tsi-pei fut muté et devint roi de Tse-tch’oan 52-68.

Le roi I de Ts’i mourut après 22 ans de règne ; son fils Ts’e-king lui succéda : ce fut le roi Li 52-69.

La mère du roi Li de Ts’i était la reine douairière Ki, 52-70. Celle-ci choisit la fille de son frère cadet, une demoiselle Ki, pour en faire la reine épouse du roi Li. Mais le roi n’aimait pas cette fille de la famille Ki. La reine douairière, qui désirait augmenter l’importance et les privilèges de sa famille, fit entrer sa fille aînée, la princesse Ki 52-71, dans le palais

marquis de Kien , qui mourut eu 154, l’année même de l’expédition militaire dont il est question ici.

52-67. Lieou Cheou , roi I , fils du roi Hiao et petit-fils de Lieou Fei, régna de 153 à 132.

52-68. Il s’agit de l’ancien marquis de Ngan-tou, Lieou Tche, nommé roi de Tsi-pei en 164 (cf. ci-dessus, p. 100, lignes 4-5).

52-69. Lieou Ts’e-tch’ang (et non Ts’e-king comme l’écrit ici le texte), roi Li , régna de 131 à 127, année où il se suicida dans les circonstances qui sont racontées dans les pages suivantes.

52-70. .

52-71. . A l’époque des Han, les filles des rois et des seigneurs apanages avaient le titre de wong-tchou , tandis que les filles du Fils du Ciel étaient kong-tchou . Wong a, dans cette expression, le sens de père : dans le cas des seigneurs, le père présidait lui-même aux cérémonies de mariage de sa fille.