Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/124

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champs, ou à la Ville ? Répondez, car le temps est venu d’éclaircir ceci.

LE CHŒUR.

Je pense qu’il n’est autre que ce campagnard que tu désirais voir ; mais Iokastè te le dira mieux que tous.

OIDIPOUS.

Femme, penses-tu que l’homme à qui nous avons commandé de venir soit le même que celui dont il parle ?

IOKASTÈ.

De qui a-t-il parlé ? Ne t’en inquiète pas ; ne te souviens plus de ses paroles vaines.

OIDIPOUS.

Il ne peut se faire qu’à l’aide de tels indices je ne rende pas manifeste mon origine.

IOKASTÈ.

Par les Dieux ! si tu as quelque souci de ta vie, ne recherche pas ceci. C’est assez que je sois affligée.

OIDIPOUS.

Aie courage. Même si j’étais esclave depuis trois générations, tu n’en serais abaissée en rien.

IOKASTÈ.

Cependant, écoute-moi, je t’en supplie ! ne fais pas cela.