Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/128

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LE SERVITEUR.

Le Kithairôn et le pays voisin.

OIDIPOUS.

Te souviens-tu d’avoir connu cet homme ?

LE SERVITEUR.

Que faisait-il ? De quel homme me parles-tu ?

OIDIPOUS.

De celui-ci. Ne l’as-tu point rencontré quelquefois ?

LE SERVITEUR.

Non assez pour que je puisse dire que je me le rappelle.

LE MESSAGER.

Ceci n’est point surprenant, maître ; mais je rappellerai à sa mémoire ce qui s’en est effacé ; car je sais qu’il doit se souvenir que nous errions tous deux sur le Kithairôn, moi n’ayant qu’un troupeau, et lui en ayant deux, trois semestres durant, du printemps à l’Arktouros. Je poussais, à l’hiver, mes troupeaux vers mes étables, et lui les siens dans celles de Laios. Ce que je dis est-il vrai, ou non ?

LE SERVITEUR.

Ce que tu dis est vrai, mais il y a longtemps de cela.