Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/175

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Jamais ils n’auront un allié en moi, et jamais ils ne jouiront de la royauté Kadméienne. Je sais cela, et par les oracles que je viens d’entendre et en songeant dans ma pensée à ceux que Phoibos a autrefois rendus sur moi et accomplis. Qu’ils envoient donc Kréôn me chercher ou tout autre très-puissant dans la Ville. En effet, ô Étrangers, si de même que ces vénérables Déesses tutélaires que ce peuple honore, vous voulez me venir en aide, vous assurerez grandement le salut de cette ville et le désastre de mes ennemis.

LE CHŒUR.

Certes, Oidipous, vous êtes dignes de pitié, toi et ces vierges, et puisque tu promets par tes paroles d’être le sauveur de ce pays, je veux te conseiller et t’avertir en ce qui te concerne.

OIDIPOUS.

Ô très-cher, je suis prêt à faire tout ce que tu me diras.

LE CHŒUR.

Fais donc un sacrifice expiatoire à ces Daimones vers lesquelles tu es venu d’abord et dont tu as foulé la terre.

OIDIPOUS.

De quelle façon, ô Étrangers ? Enseignez-moi.

LE CHŒUR.

Puise d’abord, avec des mains pures, les libations saintes à cette source intarissable.