Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/178

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OIDIPOUS.

À la vérité, moi, je ne puis rien. J’en suis empêché par un double mal, le manque de forces et la cécité. Qu’une de vous s’en charge et le fasse ! Je pense que, pour accomplir ces expiations, une seule âme, si elle est bienveillante, en vaut mille autres. C’est pourquoi hâtez-vous, commencez, et ne me laissez point seul, car mon corps abandonné ne pourrait avancer sans conducteur.

ISMÈNÈ.

J’irai accomplir ces sacrifices ; mais je voudrais savoir où je trouverai ce qui est nécessaire.

LE CHŒUR.

Dans cette partie du bois, Étrangère. Si tu manques de quelque chose, on te l’indiquera.

ISMÈNÈ.

J’irai donc. Toi, Antigonè, garde ici notre père. Il ne faut point rappeler le souvenir des peines qu’on a prises pour ses parents.

LE CHŒUR.
Strophe I.

Il est dur de réveiller un mal apaisé depuis longtemps, ô Étranger ! Cependant je désire savoir…

OIDIPOUS.

Quoi ?