Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/18

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combat terminé, il devra passer le reste de sa vie paisiblement et heureusement. Donc, fils, puisqu’il se trouve en un tel danger, n’iras-tu pas à son aide ? Aussi bien, s’il a la vie sauve, nous serons sauvés, ou nous périrons d’une même mort.

HYLLOS.

J’irai, mère. Si j’avais connu les paroles de cet oracle, je l’aurais rejoint depuis longtemps. Maintenant la destinée connue de mon père ne me permet pas de craindre ou d’hésiter davantage.

DÈIANEIRA.

Va donc, ô enfant, car, même à qui vient trop tard, une heureuse nouvelle apporte un gain assuré.

LE CHŒUR.
Strophe I.

Toi que la nuit pleine d’astres fait naître en disparaissant, ou endort dans son lit, Halios, flamboyant Halios, je te supplie, ô Brûlant d’un éclat splendide, afin que tu me dises où habite le fils d’Alkmèna ! Est-il retenu dans les gorges de la mer ou sur l’un des deux continents ? Dis, ô toi qui excelles par les yeux !

Antistrophe I.

J’apprends, en effet, que Dèianeira qu’ont disputée deux rivaux, triste en son âme, et telle que l’oiseau malheureux, ne ferme plus jamais ses paupières affligées qui ne cessent de répandre des larmes ; mais que, troublée