Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/28

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DÈIANEIRA.

Les ferons-nous revenir, ou veux-tu parler seulement pour moi et celles-ci ?

LE MESSAGER.

Rien n’empêche que je parle pour toi et celles-ci, mais laisse sortir les autres.

DÈIANEIRA.

Elles sont parties. Maintenant, parle.

LE MESSAGER.

De tout ce que l’homme a dit, rien n’est franc, ni vrai. Ou il ment maintenant, ou il mentait auparavant.

DÈIANEIRA.

Que dis-tu ? Dis clairement ce que tu penses, car je ne sais ce que tu dis.

LE MESSAGER.

J’ai entendu cet homme déclarer devant beaucoup de témoins qu’Eurytos avait été tué et que Oikhalia hérissée de tours avait été prise par Hèraklès à cause de cette vierge ; que, seul de tous les Dieux, Érôs l’avait excité à cette guerre, et non son séjour chez les Lydiens, ni ses travaux serviles infligés par Omphalè, ni le meurtre d’Iphitos précipité d’en haut. Et voici que Likhas ne parle plus de cet amour et se contredit. Mais, n’ayant pu persuader le père de lui donner sa fille, afin qu’elle