Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/328

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en me faisant dire ce que je ne devrais pas révéler. J’ai reçu d’eux, en effet, de grandes récompenses pour les services que je leur rends, autant que peut le faire un homme pauvre.

NÉOPTOLÉMOS.

Je suis irrité contre les Atréides, et cet homme m’est très-cher parce qu’il hait les Atréides. Il te faut donc, étant venu à moi avec bienveillance, ne me rien cacher de ce que tu sais d’eux.

LE MARCHAND.

Vois ce que tu fais, fils.

NÉOPTOLÉMOS.

Je l’ai vu depuis longtemps.

LE MARCHAND.

Je dirai que tu es seul en faute.

NÉOPTOLÉMOS.

Soit ! Parle.

LE MARCHAND.

Je parlerai. Les deux hommes que j’ai dits, le fils de Tydeus et la force d’Odysseus, viennent vers celui-ci, ayant juré qu’ils le persuaderaient ou qu’ils l’emmèneraient de force. Tous les Akhaiens ont entendu Odysseus le déclarer hautement, car il était plus assuré que l’autre d’accomplir ceci.