Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/371

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te fléchir ? Le plus court est d’épargner mes paroles et de te laisser vivre sans guérison où tu vis maintenant.

PHILOKTÈTÈS.

Laisse-moi subir les maux qu’il faut que je subisse ; mais, ce que tu m’as promis par le gage de ta main, de me ramener dans ma demeure, accomplis-le, ô fils ! N’y mets plus de retard, et ne me rappelle plus Troia désormais. J’en ai assez gémi et pleuré.

NÉOPTOLÉMOS.

Partons donc, s’il le faut.

PHILOKTÈTÈS.

Ô généreuse parole !

NÉOPTOLÉMOS.

Marche maintenant, appuyé sur moi.

PHILOKTÈTÈS.

Autant que j’en aurai la force.

NÉOPTOLÉMOS.

Comment échapperai-je à la vengeance des Akhaiens ?

PHILOKTÈTÈS.

N’en aie point souci.

NÉOPTOLÉMOS.

Qu’arrivera-t-il s’ils ravagent ma terre ?