Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/382

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Holà ! toi qui étreins avec des liens des mains captives ! Aias, je t’appelle, viens ici, sors !

ODYSSEUS.

Que fais-tu, Athéna ? Ne l’appelle point au dehors.

ATHÈNA.

Tais-toi et ne crains rien.

ODYSSEUS.

Par les Dieux ! qu’il reste plutôt dans sa tente !

ATHÈNA.

Qu’as-tu donc ? Celui-ci n’a-t-il pas toujours été un homme ?

ODYSSEUS.

Il est mon ennemi, et maintenant plus encore.

ATHÈNA.

N’est-il pas très-doux de rire de ses ennemis ?

ODYSSEUS.

Il me suffit qu’il reste dans sa tente.

ATHÈNA.

Tu crains de voir un homme manifestement en démence ?