Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/394

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TEKMÈSSA.

Malheur à moi ! Eurysakès, il t’appelle. Qu’a-t-il dans l’esprit ? Où es-tu ? Malheureuse que je suis !

AIAS.

J’appelle Teukros. Où est Teukros ? Cherchera-t-il toujours du butin ? Pour moi, je meurs.

LE CHŒUR.

On dirait qu’il revient à lui. Ouvrez l’entrée. Peut-être, s’il me voit, aura-t-il quelque honte.

TEKMÈSSA.

Voici que j’ouvre. Tu peux regarder ce qu’il a fait et comment il est lui-même.

AIAS.
Strophe I.

Ô chers compagnons marins, mes seuls amis, qui seuls m’avez gardé votre foi, voyez de quels flots de sanglante tempête je suis environné !

LE CHŒUR.

Hélas ! tu ne m’as attesté, Tekmèssa, que des choses trop vraies. Ceci ne prouve que trop qu’il est en démence.

AIAS.
Antistrophe I.

Ô habiles marins, mes compagnons, qui, sur la nef,