Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/40

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l’ai reçue avec beaucoup de bienveillance dans la demeure.

LIKHAS.

De telle façon que mon cœur en a été stupéfait de joie.

DÈIANEIRA.

Que pourrais-tu dire de plus ? Je crains, en effet, que tu parles du désir que j’ai de lui avant que tu saches s’il a le même désir de moi.

LE CHŒUR.
Strophe I.

Ô vous qui habitez, auprès des sources chaudes et des cimes de l’Oita, parmi les rochers, dans le golfe Malien, le rivage de la Déesse vierge ornée de flèches d’or, là où sont les Agoras des Hellanes !

Antistrophe I.

La flûte au doux son vous redira bientôt, non un chant de tristesse, mais le concert sacré de la lyre divine ; car le fils de Zeus et d’Alkmèna se hâte vers sa demeure, portant les dépouilles dues à sa puissante vertu.

Strophe II.

Pendant qu’il errait au loin sur la mer, nous l’avons attendu douze mois entiers, et nous ne savions rien de lui. Et sa chère et malheureuse épouse, hélas ! son cœur plein d’angoisse languissait, insatiable de larmes. Mais voici qu’Arès apaisé la délivre de ses jours douloureux.