Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/473

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et moi, malheureuse ! Et maintenant de quel côté me tourner, seule et privée de toi et de mon père ? Il me faut maintenant rester esclave parmi les plus détestés des hommes, tueurs de mon père ! N’ai-je pas la meilleure des destinées ? Mais je n’habiterai plus jamais avec eux, dans leurs demeures, et je me consumerai, prosternée, sans amis, devant le seuil. Et, si je suis à charge à quelqu’un de ceux qui sont dans la demeure, qu’il me tue ! Sinon, ce sera la douleur qui me tuera, car je n’ai plus aucun désir de vivre !

LE CHŒUR.
Strophe I.

Où sont les foudres de Zeus, où est le brillant Hélios, si, voyant ces choses, ils restent tranquilles !

ÉLEKTRA.

Ah ! ah ! Hélas ! hélas !

LE CHŒUR.

Fille, pourquoi pleures-tu ?

ÉLEKTRA.

Hélas !

LE CHŒUR.

Ne te lamente pas trop haut.

ÉLEKTRA.

Tu me tues.