Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/48

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se répand, ô Dieux ! lamentable et tel que jamais ses ennemis n’en avaient infligé à l’illustre fils de Zeus ! Ô noire pointe de la lance guerrière, pourquoi as-tu violemment amené cette vierge, de la haute Oikhalia ici ? C’est la clandestine Kypris qui a certainement causé tous ces maux.

PREMIER DEMI-CHŒUR.

Me trompé-je ? N’ai-je pas entendu des lamentations s’échapper des demeures ? Dirais-je vrai ?

DEUXIÈME DEMI-CHŒUR.

Ce n’est pas une lamentation sourde qui s’élève dans la demeure, mais un douloureux gémissement. Il y a quelque chose de nouveau sous le toit.

PREMIER DEMI-CHŒUR.

Vois ! vois cette vieille femme qui vient vers nous avec un sombre visage et fronçant le sourcil. Elle va nous donner quelque nouvelle.

LA NOURRICE.

Ô enfants, que de malheurs terribles nous a causés le don envoyé à Hèraklès !

LE CHŒUR.

Quelle nouvelle, ô vieille femme, viens-tu nous annoncer ?

LA NOURRICE.

Dèianeira a fait son dernier chemin sans marcher.