Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/487

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page a été validée par deux contributeurs.

quand tu seras tombée dans le malheur, tu approuveras mes paroles.

LE CHŒUR.
Strophe I.

Pourquoi donc voyons-nous les oiseaux qui volent le plus haut et qui sont les plus courageux s’inquiéter de la nourriture de ceux de qui ils sont nés et qui les ont élevés, et n’agissons-nous pas de même ? Mais, par les foudres de Zeus et Thémis Ouranienne ! le châtiment n’épargnera pas longtemps ceux-ci. Ô Renommée des mortels, voix entendue de ceux qui sont sous la terre, parle aux Atréides morts et annonce-leur ces opprobres lamentables.

Antistrophe I.

Dis-leur l’abaissement de leur chose domestique, et que leurs filles, divisées par la discorde, ne sont plus unies par l’amitié. Seule, Élektra, abandonnée, gémissant sur ses maux infinis, battue par un deuil sans fin, et, comme le plaintif rossignol, n’ayant nul souci de sa vie, est prête à mourir pourvu qu’elle triomphe de ces deux Érinnyes. Y a-t-il une fille aussi bien née ?

Strophe II.

Nul, étant bien né, ne se résignerait à déshonorer son sang, ni à faire que la gloire de son nom périsse. Et c’est pourquoi, enfant, ô enfant, tu as mieux aimé la destinée commune à tous, afin de mériter cette double louange d’être sage et d’être une fille irréprochable.

Antistrophe II.

Plaise aux Dieux que tu vives aussi supérieure à tes