Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/508

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LE CHŒUR.

Les imprécations sont accomplies : ils vivent ceux que la terre recouvre. Ceux qui ont été tués versent enfin à leur tour le sang de leurs meurtriers. Mais les voici, tout saignants de la victime sacrifiée à Arès, et je n’ai rien à dire.

ÉLEKTRA.

Orestès, où en est votre œuvre ?

ORESTÈS.

Tout est bien dans la demeure, si Apollôn a bien prophétisé.

ÉLEKTRA.

La misérable est-elle morte ?

ORESTÈS.

Tu ne craindras plus désormais d’être outragée par les paroles injurieuses de ta mère.

LE CHŒUR.

Faites silence, car je vois Aigisthos.

ÉLEKTRA.

Ô enfants, ne rentrerez-vous point ?

ORESTÈS.

Où voyez-vous l’homme ?