Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/512

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ORESTÈS.

Elle est là, près de toi. Ne regarde rien autre chose.

AIGISTHOS.

Malheur à moi ! Que vois-je ?

ORESTÈS.

Que crains-tu ? Ne la reconnais-tu pas ?

AIGISTHOS.

Malheureux ! au milieu des piéges de quels hommes suis-je tombé ?

ORESTÈS.

Ne devines-tu pas que tu parles depuis longtemps à des vivants comme s’ils étaient morts ?

AIGISTHOS.

Hélas ! je comprends cette parole, et celui qui me parle ne peut être autre qu’Orestès.

ORESTÈS.

Bien que tu sois un excellent divinateur, tu t’es trompé longtemps.

AIGISTHOS.

Hélas ! je suis mort. Mais permets-moi au moins de dire quelques mots.