Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/75

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KRÉÔN.

L’oracle ordonne clairement de punir ceux qui ont tué cet homme qui est mort.

OIDIPOUS.

Sur quelle terre sont-ils ? Comment retrouver quelque trace d’un crime ancien ?

KRÉÔN.

L’oracle dit que cette trace est dans la Ville. On trouve ce qu’on cherche, et ce qu’on néglige nous fuit.

OIDIPOUS.

Mais, dis-moi : est-ce dans les champs, ici, ou sur une terre étrangère que Laios a été tué ?

KRÉÔN.

On dit qu’étant parti pour consulter l’oracle, il n’est plus jamais revenu dans sa demeure.

OIDIPOUS.

Aucun messager, aucun compagnon de route n’a-t-il vu et ne peut-il raconter comment les choses se sont passées ?

KRÉÔN.

Ils ont tous péri, à l’exception d’un seul qui s’est enfui de terreur et n’a dit qu’une seule chose de tout ce qu’il a vu.