Page:Stevenson - Enlevé !.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lors, pas beaucoup s’étonner qu’en novembre 1872, Stevenson, lors de son examen préliminaire pour l’admission au barreau, fût fort mal préparé. Ce fut seulement la veille de l’épreuve qu’il s’avisa que le programme comportait diverses questions sur la grammaire française. Il n’avait pas le temps de se préparer en vingt-quatre heures. Il compta donc sur sa connaissance pratique de la langue et, en effet, l’examinateur voulut bien s’en contenter. Malheureusement, il y avait aussi à expliquer une page de philosophie. Le livre de texte, Hamilton ou Mackintosh, était aussi inconnu à Stevenson que les règles de la grammaire française.

Pardon, répondit-il à l’examinateur, je n’entends pas votre phraséologie.

C’est le livre de texte que je cite.

Oui, mais vous pensez bien que je n’ai pas été lire un si pauvre livre ! [1].

L’été de 1872, Stevenson passa deux ou trois semaines à Francfort avec son ami Walter Simpson qui étudiait aussi le droit ; puis il rejoignit sa mère malade et son père à Baden-Baden et termina son excursion en Allemagne par une promenade dans la Forêt-Noire. C’est sans doute à ce voyage en Allemagne qu’est due la légère influence dont M. Balfour constate l’action sur son esprit durant les années qui suivirent. Évidemment il avait fréquenté alors Heine et Gœthe dans leurs

  1. Balfour I, p. 106.