Page:Stevenson - Enlevé !.djvu/396

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Allez, faites votre devoir, et soyez pendu s’il le faut, comme un gentilhomme.

Il y a pire chose au monde que d’être pendu.

— Il n’y en a pas beaucoup, monsieur, dis-je en souriant.

— Si, si, monsieur, s’écria-t-il, il y en a beaucoup.

Et il serait dix fois préférable pour votre oncle (pour ne pas chercher plus loin) qu’il se balançât au bout d’une corde, d’un air décent.

Sur ces mots, il retourna dans la maison (l’air toujours très enthousiaste, si bien que je vis qu’il était enchanté de moi) et alors il écrivit pour moi deux lettres, qu’il commentait à mesure qu’il écrivait.

— Celle-ci, dit-il, est pour ma banque, la Compagnie britannique des Toiles, qui vous ouvrira un crédit à votre nom.

Consultez M. Thomson, il saura comment s’y prendre, et vous, avec ce crédit, vous lui fournirez les moyens.

Je suis certain que vous ferez bon usage de votre argent, mais quand il s’agit d’un ami comme M. Thomson, j’irais même jusqu’à la prodigalité.

Quant à son parent, il n’y a rien de mieux à faire que d’aller vous-même trouver l’avocat, de lui conter votre histoire et d’offrir votre témoignage.

L’acceptera-t-il ? Le refusera-t-il ?

C’est une tout autre question, qui dépendra du D. d’A.

Mais pour que vous puissiez arriver muni de bonnes recommandations jusqu’au Lord avocat, je vous donne ici une lettre pour un homme qui porte le même nom que vous, le savant M. Balfour, de Pilrig, pour lequel j’ai de l’estime.