Page:Stevenson - Enlevé !.djvu/52

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qui le décida à consulter derechef le Dr Clark. Celui-ci jugea que le climat du midi de la France était ce que l’on pouvait rêver de mieux pour Stevenson et, dès la fin de septembre, accompagné de son cousin Maxwell, car Mme Stevenson était trop malade pour pouvoir faire le voyage en ce moment, le romancier partit pour Montpellier. Le mistral l’en chassa vers Marseille et, à mi-octobre, Mme Stevenson le rejoignit à la campagne Defli qu’il venait de louer à quelques kilomètres de Marseille, à Saint-Marcel. Dans une lettre au peintre Haddon, Stevenson la décrivait ainsi :


Dans une jolie vallée, entre les collines partie brisées, partie à crêtes blanches, une grande, grande olivette cultivée par un paysan, un bel et bon chaos de rochers, une petite pinède, en face la station du chemin de fer et deux lignes d’omnibus pour Marseille. 48 livres par an. Cela s’appelle la campagne Defli. Campagne des punaises, campagne des moucherons la nuit, et à en mourir !


Mais malgré ces récriminations humoristiques, Stevenson songeait à un établissement durable à Saint-Marcel : il ressentait le besoin de se fixer quelque part et la crainte de confier de nouveau sa vie aux étés de l’Écosse. Une épidémie de fièvres l’obligea à quitter brusquement Saint-Marcel. Stevenson, vu le peu de ressources dont on disposait, partit en avant et l’on se réfugia d’abord à l’hôtel, à Hyères, puis au chalet de la Solitude, en face les Îles d’or. Là, Stevenson vécut neuf mois dans un parfait bonheur entre ce grand cottage, « aussi vaste que