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lakaua à Apia fournirent à Stevenson les renseignements d’après lesquels il rédigea sa première lettre au Times sur les troubles de Samoa. Il fréquentait aussi les officiers du navire anglais Calliope. À la fin d’avril 1889, il était assez bien portant pour aller visiter le cratère de Kilauea, sur les pentes du volcan de Mauna Loa, mais le climat de la région montagneuse l’effraya et il demeura au bord de la mer. Un mois plus tard, il allait à l’île de Molokai passer une semaine à la léproserie, près du père Damien, pour lequel il éprouva la plus vive admiration et qu’il défendit plus tard contre les attaques des missionnaires anglais acharnés contre lui.

À son retour, il se prépara à un départ immédiat et sitôt qu’il put partir pour une croisière de quatre mois, l’Equator, un schooner de commerce de 62 tonnes, le prit à son bord avec sa femme et son beau-fils. Le roi Kalakaua et une troupe de musiciens étaient sur le wharf pour boire le champagne des adieux et l’escorter des accords de la musique indigène.

Cette fois, Stevenson se proposait de visiter l’archipel des îles Gilbert. C’est un groupe d’îles situé sur la ligne de l’Équateur, au sud-est des îles Marshall. Les Gilbert sont les plus arides des îlots de la Micronésie ; ils n’ont pour unique végétation que des palmiers et des pandanus. Leur faune est très rare, mais leur population, d’une race tout à fait distincte de celle de la plupart des Polynésiens de l’ouest, appelait sur eux l’atten-