Page:Stevenson - Enlevé !.djvu/83

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Hélas ! dans cette grande, cette vaste maison, avec tous ces domestiques, les supérieurs, les inférieurs, montrez-vous aussi convenable, aussi réservé, aussi vif de conception, aussi lent à parler, que qui que ce soit.

Et quant au maître — rappelez-vous qu’il est le maître, je n’en dis pas davantage. L’honneur à qui on doit l’honneur ! C’est un plaisir que d’obéir à un laird, ou cela devrait en être un pour un jeune garçon !

— Bien, monsieur, dis-je, cela peut être, et je vous promets de l’essayer.

— Bon ! voilà qui est bien dit ! répondit M. Campbell, avec cordialité.

Et maintenant arrivons aux choses matérielles, ou — si je me permets un jeu de mots — aux choses immatérielles.

J’ai ici un petit paquet qui contient quatre objets.

En même temps il le sortit, comme il disait, non sans difficulté, de la poche placée sous les basques de son habit.

— De ces quatre choses, la première est ce qui vous revient légalement, le peu d’argent qu’a produit la vente des livres de votre père ; je les ai achetés et j’ai fait le compte rond, ainsi que je l’ai expliqué d’avance, afin de les revendre avec profit au maître d’école qui va venir.

Les trois autres choses sont de petits présents que mistress Campbell et moi nous serions heureux de vous faire accepter.

Le premier objet, qui est rond, sera ce qui vous plairait probablement le plus à votre première sortie, mais, David, mon garçon, ce n’est qu’une goutte d’eau dans la mer. Avec cela vous ne ferez que les premiers pas, et après cela disparaîtra comme le matin.

Le second objet, qui est plat et carré, et sur lequel il