Page:Stevenson - Le Mort vivant.djvu/110

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« Oui, mais, en ce cas, je vais en prison ! J’oubliais cela ! songea Maurice. Au fait, je crois que je ferai mieux de ne pas m’arrêter à cette hypothèse. Les gens qui n’ont rien à craindre pour eux-mêmes sont à l’aise pour recommander aux autres d’envisager toutes les pires extrémités : mais j’estime que, dans un cas comme celui-ci, mon premier devoir est d’éviter toute occasion de me décourager. Non, il doit y avoir une autre réponse au numéro 3 de droite ! Il doit y avoir un bon faisant contrepoids à ce mauvais ! Ou bien, sans cela, à quoi servirait l’invention de cette double colonne ? Eh ! par saint Georges, j’y suis ! La réponse au numéro 3 est exactement la même qu’au numéro 2 ! »

Et il se hâta de récrire le passage :


MAUVAIS
BON
3. J’ai perdu le commerce de cuirs, et tout le reste de la succession de mon oncle. 3. Mais je ne les ai point perdus si je parviens à découvrir un médecin qui soit tout à fait sans scrupules.


« Ce médecin vénal est décidément bien à désirer pour moi ! se dit-il. J’ai besoin de lui, d’abord, pour me donner un certificat attestant que mon oncle est mort, afin que je puisse reprendre l’affaire des cuirs ; et puis j’ai besoin de lui pour me donner un certificat attestant que mon oncle est vivant… Mais voilà de nouveau que je tombe dans une antinomie ! »